IX. Les anciens élèves



Des statistiques (*)

Sur 100 élèves d'une classe d'âge sortant de 12ème (**)



(*) Eléments statistiques tirés des 6 premières promotions d'élèves issues d'un établissement venant de se doter des classes de lycées : 2° et 1°.

(**) A l'école Rudolf Steiner, il n'y a ni redoublement, ni sélection, ni orientation précoce en cours de scolarité. En dehors des entrées et sorties du cursus résultant du mouvement naturel des familles, le groupe d'élèves constitué lors de l'entrée au cours préparatoire se maintiendra pendant toute la durée du primaire et du secondaire. Les élèves sortant de 12ème classe (1° des lycées) représentent donc bien un échantillon d'une classe d'âge. c'est sur ces données que doivent être appréciés les résultats présentés ici.

Parcours d'anciens élèves.

"Depuis longtemps, je souhaitais devenir médecin. Après ma scolarité à Perceval, puis un baccalauréat scientifique, je me suis dirigé vers la faculté. Que de surprise lors de la première année ! Nous étions 600 candidats angoissés, perdus, dans des amphithéâtres, face à des professeurs perchés sur une estrade, inaccessibles, "jargonnant" dans leurs micros.

Bref, dans un monde inconnu jusqu'alors ? Etait-ce cela la médecine ? Non, heureusement : aujourd'hui, à l'aube de la quatrième année, je repense avec émoi à tous ces événements. Après plusieurs mois de stage à l'hôpital, j'entrevois mieux l'avenir, le rôle de la médecine, la découverte de l'être humain, ses mystères. J'ai appris par l'Association que nous étions plusieurs anciens dans les secteurs médicaux, paramédical et pharmaceutique. J'attends avec impatience de pouvoir dialoguer avec eux et échanger avec les élèves sur ces thèmes…"

XAVIER



" J'ai quitté l'Ecole Steiner en 11ème (Seconde des lycées) et fait ma Terminale D dans un lycée à Vincennes. Mon bac D en poche, je me suis lancée dans la biologie, à l'université Pierre et Marie Curie (DEUG B, licence de biologie et maîtrise). Puis je suis "descendue" à Toulouse faire un DEA de "Neurobiologie et Science du Comportement".

En parallèle, je travaillais en tant que mannequin dans différentes agences et en "free-lance" afin de m'autofinancer. cela marchait bien et me permettait de voyager un peu partout dans le monde. C'est lors d'un de ces voyages en tant que "modèle" que j'ai rencontré l'homme qui est maintenant mon mari.

Ma deuxième année de thèse s'est essoufflée dans les transports entre Toulouse et Bora Bora (plus de 24 heures de voyage) et je me suis investie dans la création d'un centre de plongée sous-marine…

Depuis, notre entreprise s'est beaucoup développée et notre équipe se compose de 6 personnes et 3 bateaux. C'est un travail très prenant car avec le tourisme il faut être efficace 7 jours sur 7…

Mais en un an, j'ai passé plus de 10 jours entiers sous l'eau à cotoyer les raies manta, requins de toutes sortes, tortues, barracudas, dauphins, …"

ANNE



J'ai réalisé un rêve d'enfant.

"Qui ne rêve pas de devenir un jour… artiste de Cirque ? Enfant, je faisais partie de ces rêveurs, mais voilà je n'étais pas un "enfant de la balle" !

Arrivée à 3 ans à l'Ecole Perceval, au jardin d'enfant, j'ai vécu les 12 années de l'Ecole Waldorf. Ce furent de belles années dont je garde de très bons souvenirs. J'apprécie aussi beaucoup la force et la continuité des relations qui encore aujourd'hui, règnent entre mes camarades de classe.

C'est à 17 ans, parallèlement à la 11° puis à la 12° que j'ai débutée l'Ecole du Cirque (Annie Fratellini). Pour moi, ce fut une révélation, je me trouvais dans un monde qui m'était comme familier puisqu'il correspondait à mon rêve. C'était une évidence, ma vie serait au cirque !

Après 4 années de répétitions intenses, d'école de rigueur et de souffrance, où les progrès sont tellement lents que l'on doit s'armer de patience et de persévérance, j'ai eu la satisfaction d'aboutir à un numéro de contorsion.

J'ai débuté à Nanterre au Cirque de Paris (87 / 88) puis j'ai découvert les publics suisse, espagnol, allemand et même japonais…"

NATHALIE



"Quand on me demande aujourd'hui ce qui m'a amené à devenir ostéopathe, je donne 2 raisons, la présence d'un proche qui étudiait cette discipline et m'y a sensibilisé, et la scolarité dans une école Waldorf dont ce fut le prolongement. Je retrouve en effet dans ma pratique les valeurs qui sous-entendent cette pédagogie.

L'ostéopathe est un thérapeute qui cherche à harmoniser les structures du corps et par là à permettre aux forces de guérison de relancer les fonctions et de rétablir ainsi l'état de santé. D'une manière comparable, la pédagogie Waldorf considère l'enfant dans sa globalité pour qu'il s'épanouisse harmonieusement par l'éveil de tous ses sens.

Pour soulager la souffrance, le traitement de l'ostéopathe cherche à "libérer la vie", prisonnière de certains blocages de l'organisme.

Je me réjouis de vivre cette adéquation entre l'éducation que j'ai reçu et le métier que je pratique".

FRANCOIS