VI. Le prix de la liberté
L'école gratuite n'existe pas. Pour assurer le financement des écoles qu'il contrôle, l'Etat recourt aux prélèvements obligatoires (impôts). Il permet ainsi à tous les enfants quelles que soient les conditions matérielles de leur famille, d'avoir accès à ce type d'établissement.

La constitution de la République française garantit par ailleurs,
le principe du libre choix des familles en matière d'éducation de leurs enfants. Cependant, l'absence de mesures concrètes autorisant le concours de fonds publics dans le financement des écoles qui mettent en œuvre des pédagogies différentes - c'est-à-dire assurant l'existence d'une véritable pluralité scolaire - prive, dans la pratique, principalement les familles modestes, de la possibilité d'exercer ce libre choix.
Jusqu'à ce qu'il obtienne gain de cause, le citoyen qui tient à faire usage de sa liberté dans ce domaine doit supporter deux fois les coûts de l'école...
Dans plusieurs pays (Scandinavie, Allemagne, Hollande…) l'Etat prend en charge une grande partie du financement de ces écoles. En France, pour la plupart d'entre elles, le financement des écoles Steiner est assuré par la seule contribution des familles.
Elles décident ensemble, au sein de l'association, du montant de la scolarité et du
mode de répartition en fonction de l'objectif commun.
Elles ont à cœur d'organiser la solidarité pour limiter les conséquences de la disparité des possibilités de chacun.